Les beaux titres font de bons films. Tenez comme par exemple, The Thin Red Line. Quoique, pas toujours. En tout cas, au pluriel le titre du superbe film de Terrence Malik peut résumer la vie merveilleusement bien. Oui, on se trouve incessamment aux frontières des lignes de la vie, aux croisements des couleurs et des destinations. Et il suffit de peu, de pas grand-chose, parfois de beaucoup, pour passer de l’autre côté de la ligne ! De l’arc en ciel de la vie, je voudrais me limiter à la ligne rouge, terne ou vive, et à ceux qui la franchissent, consciemment ou pas. Des surnoms en surnombre pullulent dans nos entourages et se bousculent dans nos têtes.
Des
psychopathes qui rasent les murs, des poisseux déambulants, des schizophrènes accommodés,
des éternels frustrés, des âmes ténébreuses, des jaloux en paille, des anarchistes
à l’interminable crise d’adolescence, des branleurs de trottoirs, des tarés de
placards, des nases nasillards, des irrécupérables en tous genres, des
salopards de première, des esprits obtus, des aigris à toutes épreuves, des cons
de masse, des conards à la pelle, des pétasses à la mords-moi-le-nœud, des
conasses de service, des pouffiasses contemporaines, des snobs à cinq piastres,
des potiches de compagnie, des endoctrinés au biberon, des lobotomisés à l’eau
de Javel, des aveuglés qui en veulent, des lavés du ciboulot, des canidés
élevés la moitié de leur vie dans une cave obscure, des batraciens qui se
prennent pour des rapaces, le masculin et le féminin se confondent bien entendu,
j’en passe et des meilleurs. Ouf, je reprends mon souffle !
Toujours
est-il, si la vie vous fait voir de toutes ces couleurs, des énergumènes qui
vous parasitent l’existence, vous pompent l’air ou vous agacent tout
simplement, rejoignez donc le nouveau mouvement salvateur contre le gaspillage
énergétique, en face-à-face aussi bien que sur Facebook ! N’oubliez pas les
chiens aboient, la caravane passe. Etant associé malgré moi à une conversation
inboxienne hier, un de ces zozos énumérés plus haut, un multirécidiviste aux
multiples surnoms, chatouilleux de la soutane, a espéré me provoquer à réagir
aux âneries qu’il débitait à ses deux amies. Sans un mot, j’ai aussitôt quitté
la conversation. L’ignorance demeure une attitude princière ! Mais n’est
pas prince qui veut.
Morale
de l’histoire. De grâce, si chacun balayait un peu devant sa porte, je pense
que les murs de Facebook se porteraient bien et comme par enchantement, le
Liban irait un peu mieux. « Every
man fights his own war. » Tenez, les bons films font aussi de beaux sous-titres.