I. Préambule. La dernière décision du Conseil de l’Europe sur « Le droit des enfants à l’intégrité physique », irritera beaucoup les adeptes de la circoncision. Il y a de quoi ! Cette pratique qui est étroitement suivie par les personnes de confession juive et musulmane, adoptée aussi par certaines communautés athées et chrétiennes, pour des raisons sociales, médicales, morales et religieuses, est désormais considérée par le Conseil de l’Europe depuis le 1er octobre 2013, comme une violation de l’intégrité physique de l’enfant. Pour avoir une idée de cette pratique sur le terrain, sachez qu’un homme sur trois dans le monde est circoncis, soit près de 661 millions de personnes de plus de 15 ans. L’écrasante majorité des populations musulmanes et juives l’est, ainsi que 79 % des Américains, 58 % des Australiens, 14 % des Français et seulement 2 % des Espagnols.
Rappelons
au passage, que le Conseil de l’Europe
est une organisation qui ne dépend pas de l’Union européenne. Il représente 47
pays et plus de 800 millions de ressortissants. Son objectif se limite à la
défense des droits de l'homme, de la démocratie et de l’état de droit, grâce à
la « Convention européenne de sauvegarde
des droits de l'homme et des libertés fondamentales ». Ses résolutions ne
sont pas contraignantes puisque seuls les Parlements nationaux des pays membres
ont le pouvoir de légiférer sur ces questions.
II. Colère d’Israël et
des organismes musulmans
Comme
c’était prévisible, tout le monde est monté au créneau en Israël pour attaquer
la résolution du Conseil de l’Europe et appeler l’organisation internationale à
« revenir immédiatement sur cette
résolution », du président de l’État hébreux, Shimon Peres, au ministre
israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Ce dernier a même le
culot de prétendre, dans un communiqué de son ministère, que cette résolution alimentera « les tendances racistes et haineuses » en Europe. Si ce n'était pas de la part d'un extrémiste comme Lieberman, on aurait pu prendre cette mise en garde au sérieux. En France,
le président
de l’Observatoire de l’islamophobie,
a lui aussi dénoncé cette « décision
scandaleuse ». Quant aux dirigeants du Conseil français du culte musulman, non seulement
ils se sont indignés du vote du Conseil de l’Europe, mais se sont étonnés également du « silence des dirigeants musulmans ». Ils auraient aimé sans doute les voir aussi mobiliser que les dirigeants juifs, leurs frères ennemis.
Dans une lettre adressée au Conseil de l’Europe, le président israélien rappelle que « Le rituel de la circoncision a été pratiquée par les communautés juives depuis des milliers d’années. Il est un élément fondamental dans notre tradition. C’est aussi une obligation en tant que juif ». Même son de cloche du côté du Conseil français du culte musulman. « Il s'agit d'un rite religieux millénaire expressément recommandée par l'islam. » Bien avant les juifs et les musulmans, Égyptiens et Éthiopiens de l’Antiquité la pratiquaient déjà, et bien après les juifs et les musulmans, chrétiens et animistes, l’ont pratiqué. Le problème est ailleurs.
Tradition millénaire ou pas, il n’empêche que la circoncision figure parmi les « violations de l’intégrité physique des enfants ». Telle est la conclusion du Conseil de l’Europe, qui invite les Etats membres par conséquent, « à examiner (...) les interventions médicalement non justifiées ayant une incidence sur l’intégrité physique des enfants (...), et à les étudier attentivement à la lumière du principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. » Par ailleurs, l’organisation européenne demande aux États « d’engager un débat public, y compris un dialogue interculturel et inter-religieux, afin de dégager un large consensus sur le droit des enfants à la protection contre les violations de leur intégrité physique ».
Dans une lettre adressée au Conseil de l’Europe, le président israélien rappelle que « Le rituel de la circoncision a été pratiquée par les communautés juives depuis des milliers d’années. Il est un élément fondamental dans notre tradition. C’est aussi une obligation en tant que juif ». Même son de cloche du côté du Conseil français du culte musulman. « Il s'agit d'un rite religieux millénaire expressément recommandée par l'islam. » Bien avant les juifs et les musulmans, Égyptiens et Éthiopiens de l’Antiquité la pratiquaient déjà, et bien après les juifs et les musulmans, chrétiens et animistes, l’ont pratiqué. Le problème est ailleurs.
Tradition millénaire ou pas, il n’empêche que la circoncision figure parmi les « violations de l’intégrité physique des enfants ». Telle est la conclusion du Conseil de l’Europe, qui invite les Etats membres par conséquent, « à examiner (...) les interventions médicalement non justifiées ayant une incidence sur l’intégrité physique des enfants (...), et à les étudier attentivement à la lumière du principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. » Par ailleurs, l’organisation européenne demande aux États « d’engager un débat public, y compris un dialogue interculturel et inter-religieux, afin de dégager un large consensus sur le droit des enfants à la protection contre les violations de leur intégrité physique ».
III. Les raisons de la
circoncision
Officiellement,
la circoncision dans les religions monothéistes est pratiquée dès
l’origine, pour des « raisons
religieuses ». En effet, on apprend dans la Genèse que Yahvé l’a exigé
d’Abraham, en signe de l’alliance qui les lie. Elle doit se faire le huitième
jour selon la tradition judaïque, avant la puberté selon la tradition islamique. Aux
raisons religieuses, on a par la suite, longtemps plus tard, notamment chez les
protestants américains, trouvé des « raisons
morales », afin de lutter contre la masturbation, et des « raisons médicales », pour permettre une meilleure hygiène de
vie et prévenir certaines maladies. La pression de la société, et l’intimidation
des autorités religieuses et médicales, peuvent être si fortes que même des
parents peu convaincus par l’utilité de la circoncision, voire opposés à celle-ci, ne
pourraient parfois pas se soustraire à ces « raisons
sociales ».
La
circoncision nous viendrait des Égyptiens comme l’attestent des vestiges
archéologiques. Certains y ont vu un rituel de passage de l’enfant à l’âge
adulte et d’autres une sorte de sacrifice symbolique. Toutefois, d’après
l’historien grec Hérodote,
5e siècle avant Jésus, la circoncision trouve sa justification, officieusement
tout au moins, dans des impératifs
hygiéniques.
Jadis, on se lavait peu. A défaut d’une bonne hygiène, la macération anaérobique des sécrétions cutanées masculines, le smegma (une substance blanchâtre, légèrement grasse, sécrétée à l’état normal par les glandes préputiales qui sont situées au niveau du sexe de l’homme, mais aussi de la femme ; elle constitue une sorte de signature odoriférante, au pouvoir hydratant pour le gland, le clitoris, et la vulve, et au pouvoir lubrifiant au moment des rapports sexuels), pendant plusieurs jours, au niveau du sillon du gland (jonction entre le gland et la verge), recouvert par le « prépuce » (la peau naturelle qui recouvre le gland à l’état de repos dont il est question dans la circoncision), conduisait inévitablement à une infection bénigne, la balanoposthite, qui se traduisait par une inflammation du gland et du prépuce, voire par des ulcérations douloureuses de ces zones sensibles de la verge.
L’autre problème que certains adolescents ont connu depuis les fornications d’Adam et Eve et de leurs descendances, c’est la rupture du frein, une blessure somme toute bénigne de cette languette de peau qui retient le prépuce à la face inférieure du gland, lors d’un premier rapport sexuel tant désiré, mais particulièrement énergique et maladroit.
Jadis, on se lavait peu. A défaut d’une bonne hygiène, la macération anaérobique des sécrétions cutanées masculines, le smegma (une substance blanchâtre, légèrement grasse, sécrétée à l’état normal par les glandes préputiales qui sont situées au niveau du sexe de l’homme, mais aussi de la femme ; elle constitue une sorte de signature odoriférante, au pouvoir hydratant pour le gland, le clitoris, et la vulve, et au pouvoir lubrifiant au moment des rapports sexuels), pendant plusieurs jours, au niveau du sillon du gland (jonction entre le gland et la verge), recouvert par le « prépuce » (la peau naturelle qui recouvre le gland à l’état de repos dont il est question dans la circoncision), conduisait inévitablement à une infection bénigne, la balanoposthite, qui se traduisait par une inflammation du gland et du prépuce, voire par des ulcérations douloureuses de ces zones sensibles de la verge.
L’autre problème que certains adolescents ont connu depuis les fornications d’Adam et Eve et de leurs descendances, c’est la rupture du frein, une blessure somme toute bénigne de cette languette de peau qui retient le prépuce à la face inférieure du gland, lors d’un premier rapport sexuel tant désiré, mais particulièrement énergique et maladroit.
Le judaïsme a résolu
ces deux problèmes masculins en adoptant la circoncision rituelle des Égyptiens et en la rendant comme une pratique religieuse, donc obligatoire pour
tous les mâles. En enlevant le prépuce, le gland et son frein se découvrent. Moins
de sécrétions sébacées, pas de risque de macération, pas de risque d’ulcération,
pas de risque de rupture du frein. Malgré cela, Grecs et Romains, n’ont jamais intégré la circoncision dans leurs
mœurs, la considérant comme une mutilation. Pour le christianisme, nouvelle religion à vocation universelle, et non
limitée au « peuple élu »,
il était impératif de supprimer cette
« pratique judaïque », pour bien distinguer les deux religions. D’autant
plus que Jésus, circoncis selon la tradition religieuse juive, n’en a jamais
fait un passage obligé pour accéder au Royaume des cieux.
L’islam a non seulement adopté la circoncision biblique d’Abraham, bien qu’elle ne soit pas mentionnée explicitement dans le Coran, mais il a aussi instauré la pratique des ablutions religieuses avant la prière.
Donc, disons qu’autrefois, la circoncision pouvait avoir un double bénéfice médical. Pas de nos jours ! Les pratiques hygiéniques et l’éducation sexuelle aujourd’hui rendent la nécessité de recourir à la solution radicale de la circoncision, pour éviter les ulcérations douloureuses du pénis et la rupture spectaculaire du frein, caduque.
Près de 4500 ans après les rituels égyptiens, un constat médical récent est venu réconforter les adeptes de la circoncision. Il y a quelques années, certaines études médicales ont noté une réduction du risque de transmission du virus du sida, le VIH, dans les zones hautement pandémiques en Afrique, chez les hommes circoncis qui ont des rapports hétérosexuels non protégés. Pas d’emballement, cette « protection » ne concerne pas les femmes, les homosexuels et les zones moyennement infectées en dehors de l’Afrique. Dans tous les cas, pour le Conseil national du sida en France, la circoncision est une « modalité discutable » de réduction des risques de transmission du VIH, et pour l’Organisation mondiale de la santé, cela ne dispense pas de l’utilisation régulière du préservatif, que l’on soit circoncis ou pas.
L’islam a non seulement adopté la circoncision biblique d’Abraham, bien qu’elle ne soit pas mentionnée explicitement dans le Coran, mais il a aussi instauré la pratique des ablutions religieuses avant la prière.
Donc, disons qu’autrefois, la circoncision pouvait avoir un double bénéfice médical. Pas de nos jours ! Les pratiques hygiéniques et l’éducation sexuelle aujourd’hui rendent la nécessité de recourir à la solution radicale de la circoncision, pour éviter les ulcérations douloureuses du pénis et la rupture spectaculaire du frein, caduque.
Près de 4500 ans après les rituels égyptiens, un constat médical récent est venu réconforter les adeptes de la circoncision. Il y a quelques années, certaines études médicales ont noté une réduction du risque de transmission du virus du sida, le VIH, dans les zones hautement pandémiques en Afrique, chez les hommes circoncis qui ont des rapports hétérosexuels non protégés. Pas d’emballement, cette « protection » ne concerne pas les femmes, les homosexuels et les zones moyennement infectées en dehors de l’Afrique. Dans tous les cas, pour le Conseil national du sida en France, la circoncision est une « modalité discutable » de réduction des risques de transmission du VIH, et pour l’Organisation mondiale de la santé, cela ne dispense pas de l’utilisation régulière du préservatif, que l’on soit circoncis ou pas.
IV. Le problème éthique
de la circoncision des enfants
Avant
de plonger dans les effets tardifs sur la sexualité masculine, la circoncision pose un problème éthique
à l’humanité qui réside dans le fait que ce sont les parents qui décident de pratiquer sur leur enfant, sans
son consentement, un acte médical invasif et irréversible, qui ne répond à aucune
justification médicale ! Et pourtant, la plupart des Codes civils des pays démocratiques n’autorisent pas cet abus flagrant
dans l’exercice de l’autorité parentale.
Le Code civil français par exemple, est clair à ce sujet. L’article 16-1 précise que « Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial. » En cas de manquement, l’article 16-2 stipule que « Le juge peut prescrire toutes mesures propres à empêcher ou faire cesser une atteinte illicite au corps humain ou des agissements illicites portant sur des éléments ou des produits de celui-ci ». Néanmoins, la loi française prévoit une exception dans l’article 16-3, mais uniquement s’il y a un consentement de la personne et pour une raison médicale, ce qui exclut doublement la circoncision. « Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l'intérêt thérapeutique d'autrui. Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n'est pas à même de consentir. »
Le Code civil français par exemple, est clair à ce sujet. L’article 16-1 précise que « Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial. » En cas de manquement, l’article 16-2 stipule que « Le juge peut prescrire toutes mesures propres à empêcher ou faire cesser une atteinte illicite au corps humain ou des agissements illicites portant sur des éléments ou des produits de celui-ci ». Néanmoins, la loi française prévoit une exception dans l’article 16-3, mais uniquement s’il y a un consentement de la personne et pour une raison médicale, ce qui exclut doublement la circoncision. « Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l'intérêt thérapeutique d'autrui. Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n'est pas à même de consentir. »
On
voit bien que la résolution 1952 du Conseil de l’Europe ne tombe pas du ciel et
n’a absolument pas comme objectif, la ridicule volonté de « persécuter les minorités religieuses en Europe ». En
tout cas, l’organisation européenne invite les États membres d’une part, « à définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à
respecter s’agissant des pratiques qui sont aujourd’hui largement répandues
dans certaines communautés religieuses, telles que la circoncision médicalement
non justifiée des jeunes garçons » et d’autre part, « à mener des actions de
sensibilisation sur la nécessité de
veiller à ce que les enfants participent aux décisions concernant leur
intégrité physique lorsque cela est approprié et possible, et à adopter des
dispositions juridiques spécifiques pour que certaines interventions et
pratiques ne soient pas réalisées avant qu’un enfant ne soit en âge d’être
consulté ».
Sachez
par ailleurs, qu’aucune organisation
médicale dans le monde ne recommande clairement la circoncision. La seule
indication médicale reconnue se résume au phimosis, une impossibilité
constitutionnelle de décalotter le pénis. Si l’American Academy of Pediatrics
trouve que les avantages de cette pratique dépassent ses inconvénients, pour les sociétés savantes médicales européennes,
la circoncision qui n’est pas motivée par des raisons médicales pose un
problème éthique, qui est caractérisé par l’atteinte à l’intégrité physique
de l’enfant d’une manière irréversible, et par l’absence de son consentement pour
un acte chirurgical qui n’est pas sans risques de complication. Tout le monde
sait, que la poursuite de la pratique de la circoncision à l’échelle mondiale aujourd’hui, en dehors de l'Afrique,
répond essentiellement à des impératifs socio-religieux que médicaux.
Pour
être complet sur le sujet, sachez aussi que contrairement à ce que certains adaptes
de la circoncision rituelle laissent croire, l’ablation du prépuce reste un acte douloureux, même pour un nourrisson.
La pratiquer sans une anesthésie efficace, comme cela se fait lors des
pratiques rituelles en dehors d’une prise en charge hospitalière (ce qui pose
un autre problème éthique!), avec des pommades analgésiantes au pouvoir
antalgique insuffisant (voire sans aucun produit anesthésiant du tout), est une
pratique moyenâgeuse qui n’a pas sa place aujourd’hui.
Il
faut savoir également que la mortalité
suite à une circoncision est non négligeable (par exemple, on compte plus d’une centaine de morts
par an aux États-Unis). Par ailleurs, il convient de rappeler que la
circoncision reste un acte chirurgical qui comporte des risques de complications établies et graves : rétrécissement
du conduit urinaire et de son ouverture (avec une incidence pouvant atteindre
10 % des cas), hémorragies, infections et cancer (se développant sur la
cicatrise). Et voilà encore un autre aspect du problème éthique de la
circoncision : le jeu vaut-il la chandelle ?
V. Effets de la circoncision
sur la sexualité des hommes
Passons
maintenant à des choses plus excitantes. En
mélangeant, la religion et le sexe, sur un fond identitaire, la circoncision a
évidemment tout d’un sujet hautement explosif. En tout cas, elle ne laisse
personne indifférent. On a vu les aspects religieux et identitaires de la
circoncision, voyons un peu ce qu’il en est au niveau sexuel.
Les enquêtes scientifiques étudiant les conséquences de la circoncision sur la sexualité masculine se révèlent contradictoires. Normal. Il faut dire que celles-ci se trouvent souvent biaisées selon que leurs auteurs soient pour ou contre la circoncision. Mais, une chose est sûre, cette opération conduit à l’ablation entre le tiers et la moitié de la peau du pénis au repos, et à l’exposition permanente du gland à son environnement, les sous-vêtements. Et de ce fait, la circoncision a trois conséquences principales, qu’on peut appeler les effets indésirables directs sur la sexualité masculine.
Les enquêtes scientifiques étudiant les conséquences de la circoncision sur la sexualité masculine se révèlent contradictoires. Normal. Il faut dire que celles-ci se trouvent souvent biaisées selon que leurs auteurs soient pour ou contre la circoncision. Mais, une chose est sûre, cette opération conduit à l’ablation entre le tiers et la moitié de la peau du pénis au repos, et à l’exposition permanente du gland à son environnement, les sous-vêtements. Et de ce fait, la circoncision a trois conséquences principales, qu’on peut appeler les effets indésirables directs sur la sexualité masculine.
1. Le frottement permanent du gland, de sa couronne et de son col, contre les sous-vêtements, rendent ces zones, qui sont normalement d’une extrême sensibilité chez les non-circoncis, de moins en moins sensibles avec le temps, la verge devenant moins sensitive du fait de la kératinisation et l’épaississement du gland.
2.
L’ablation d’une partie de la peau et de la muqueuse du pénis rend la masturbation masculine
peu « efficace ». Il n’y a qu’à aller faire un tour sur
certains forums pour s’en convaincre. N’ayant pas de prépuce, l’adolescent ou
l’homme circoncis ne peut pas simuler l’excitation d’un va-et-vient de la
verge, grâce au déplacement du prépuce sur le col et la couronne du gland, la
zone névralgique du désir masculin. Ainsi, sa
masturbation est moins plaisante, plutôt frustrante, voire très difficile
sans lubrifiant, surtout dans certains cas de circoncision serrée où le coulissement
du pénis est impossible.
Pour l’anecdote, il faut savoir que la circoncision fut présentée par les milieux puritains chrétiens anglo-saxons, et sans aucun doute depuis l’Égypte antique, comme un moyen de lutter contre la masturbation, qui était longtemps considérée comme une perversion. Kellogg himself, l'inventeur des insipides corn flakes et médecin à ses heures perdues, prônait la circoncision chirurgicale comme « remède efficace contre la masturbation des garçons » et l’excision au phénol pour « maîtriser l’excitation anomale des filles », sans anesthésie dans les deux cas, pour accroître l’efficacité de ces techniques. C’était en 1888 ! Eh bien, disons que les talibans n’avaient rien inventé.
Pour l’anecdote, il faut savoir que la circoncision fut présentée par les milieux puritains chrétiens anglo-saxons, et sans aucun doute depuis l’Égypte antique, comme un moyen de lutter contre la masturbation, qui était longtemps considérée comme une perversion. Kellogg himself, l'inventeur des insipides corn flakes et médecin à ses heures perdues, prônait la circoncision chirurgicale comme « remède efficace contre la masturbation des garçons » et l’excision au phénol pour « maîtriser l’excitation anomale des filles », sans anesthésie dans les deux cas, pour accroître l’efficacité de ces techniques. C’était en 1888 ! Eh bien, disons que les talibans n’avaient rien inventé.
3.
Le fait d’enlever près de la moitié de la peau du pénis, prive la verge d’une large zone hautement érogène, en éliminant la
majorité des récepteurs ultra-sensibles du prépuce.
Si
la baisse de la sensibilité pénienne rend
les hommes circoncis plus endurants d’après certaines enquêtes, le fantasme
absolu de la gent masculine !, il semble d’après d’autres enquêtes que la vie sexuelle des hommes non-circoncis soit
globalement plus satisfaisante que celle des hommes circoncis. Il faut dire
que sans partenaire, la masturbation des hommes circoncis est laborieuse, pas
celle des hommes non-circoncis. Quant aux hommes qui sont avec des partenaires,
les non-circoncis ont des rapports sexuels sensuels, riches et variés, grâce au haut pouvoir de pérception du prépuce de l’homme, surtout quand celui-ci épouse la
paroi vaginale de la femme où il se montre d'une sensibilité à fleur de peau.
Par contre, les circoncis, ayant perdu cette peau ultra-sensible, ont parfois carrément du mal à jouir. Faites encore un tour sur les forums pour s’en convaincre ! La détente du vagin au cours des rapports sexuels, au fur et à mesure que l’excitation de la femme augmente, fait en sorte que la perception des « sensations intimes » de l’homme circoncis pourrait diminuer nettement au cours des rapports hétérosexuels. Bilan des intercourses, les hommes circoncis concentrent plus leurs activités sexuelles avec leurs partenaires sur la stimulation intensive directe du gland pour parvenir à jouir (fellation appliquée, pénétration et va-et-vient vaginal superficiel, sodomie, etc.).
Par contre, les circoncis, ayant perdu cette peau ultra-sensible, ont parfois carrément du mal à jouir. Faites encore un tour sur les forums pour s’en convaincre ! La détente du vagin au cours des rapports sexuels, au fur et à mesure que l’excitation de la femme augmente, fait en sorte que la perception des « sensations intimes » de l’homme circoncis pourrait diminuer nettement au cours des rapports hétérosexuels. Bilan des intercourses, les hommes circoncis concentrent plus leurs activités sexuelles avec leurs partenaires sur la stimulation intensive directe du gland pour parvenir à jouir (fellation appliquée, pénétration et va-et-vient vaginal superficiel, sodomie, etc.).
A
ces effets indésirables directs, il faut rajouter certaines complications courantes indirectes qui affectent la
sexualité des garçons et des hommes, dont les érections douloureuses (notamment en cas de circoncision très
serrée où l’on enlève beaucoup de peau) et l’illusion d’avoir un « petit pénis », le cauchemar absolu
de la gent masculine !, poilu de surcroit (si la circoncision est
serrée, la verge en érection est engloutie dans la peau poilue du pubis et les
testicules sont plaquées contre la base du pénis).
Si le prépuce est encore là, malgré des millions d’années d’évolution
des espèces, c’est qu’il y a bien une raison à cela, voyons ! Certes, ces
effets indésirables directs et indirects n’empêchent pas les hommes circoncis de
s’adonner au plaisir de la chair, en solitaire ou en bonne compagnie, et
d’avoir une vie sexuelle épanouie. Il n’empêche que la circoncision perturbe indéniablement le « plaisir » de
l’ado et de l’homme circoncis. Rien à voir avec l’excision, mais on voit
bien que la circoncision elle aussi, a des conséquences sur la sexualité
masculine, comme l’excision en a sur la sexualité féminine.
VI. Effets de la
circoncision des hommes sur la sexualité des femmes
Last but not least, la circoncision des
hommes aurait aussi des effets sur la sexualité des femmes ! Des études scientifiques
ont noté lors de rapports hétérosexuels avec des hommes circoncis une aggravation de la sécheresse vaginale (la
peau de la verge ne faisant plus office de valve pour retenir les sécrétions
féminines à l’intérieur du vagin), le signalement d’un inconfort vaginal, et plus de difficultés
à atteindre un ou plusieurs orgasmes d’affilée (qu’avec un partenaire
non-circoncis). Eh bien, si l’homme et la femme ont tous les deux du mal à
jouir, alors là, « on est mal, on est
mal, on est mal » comme dirait Patrick Timsit !
VII. En guise de
conclusion
Qu’un adulte se
fasse circoncire, est une liberté personnelle qui doit être garantie par la loi. Après tout, chacun
est libre de disposer de son corps, de sa bite comme de son nez. Mais, pas de celui de ses enfants. Comme dit l'écrivain libanais
Khalil Gibran, « Vos enfants ne sont
pas vos enfants... Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent
pas ». On ne peut plus admettre de nos
jours, à l’heure où l’on rabâche les oreilles du monde entier avec les droits de
l’homme, que des parents décident de
faire pratiquer sur leurs progénitures un acte chirurgical sans but
thérapeutique aux conséquences aussi importantes que la circoncision, sans le
consentement des enfants, quelle qu’en soit la raison invoquée, et que même des
hôpitaux sans scrupules, notamment aux Etats-Unis, vendent ces précieux prépuces
à des laboratoires sans éthique pour fabriquer des produits cosmétiques vendus
la peau des fesses ! Au délire s’ajoute l’arnaque.
Aux communautés musulmanes, juives, chrétiennes et animistes de saisir que cette situation éthique anormale ne plus peut plus durer. L’âge légal de la
circoncision doit être fixé à 18 ans un jour ou l'autre et le consentement de la personne doit être impératif. De plus, avant
de réaliser cette opération corporelle irréversible, il faut absolument s’assurer que la personne est bien informée
des risques qu’elle encourt. Enfin, il est évident que cet acte chirurgical
doit se pratiquer exclusivement par un
médecin, et non par un rabbin, un pasteur, un imam, un marabout ou par qui que ce soit, en
milieu hospitalier uniquement.
Pour
l’instant, nous sommes à des années-lumière de tout cela, même en Europe. Et
comment ! Le tribunal de grande
instance de Cologne en Allemagne est la seule autorité judiciaire au monde à
avoir osé s’attaquer aux « prérogatives
des communautés religieuses » (termes utilisés par le Conseil
central des juifs d'Allemagne) et à « la
liberté religieuse » (selon le Conseil de coordination des musulmans
en Allemagne). A la suite d’une grave complication survenue lors d’une
circoncision religieuse, pratiquée pourtant par un médecin, ce tribunal européen
a considéré en juin 2012 que la circoncision était passible d’une condamnation
car « le corps d'un enfant était
modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision (...) Cette
modification est contraire à l'intérêt de l'enfant qui doit décider plus tard
par lui-même de son appartenance religieuse. Le droit d'un enfant à son
intégrité physique prime sur le droit des parents. » C’est l’esprit même
de la résolution européenne du 1er octobre 2013.
Enfin, je ne sais pas s’il
faut se réjouir ou s’inquiéter du fait que le Conseil de l’Europe et le tribunal
de grande instance de Cologne soient allés là où les politiciens européens n’osent
pas s’aventurer pour des raisons électorales. Les valeurs universelles des
droits de l’homme priment sur la diversité de croyances religieuses. Les
politiciens d’Europe doivent avoir le courage de l’affirmer.