dimanche 17 juin 2012

Myriam Klink et Marcel Ghanem : deux belles têtes à claques ! (Art.65)


Que Myriam Klink se prenne pour une femme, et tient à le crier comme une chatte sur un toit brûlant, c’est son droit le plus élémentaire. La présence de 2 chromosomes X est suffisante pour qu’elle le fasse. Nul besoin ni d’un striptease ni d’un test ADN pour le confirmer, on la croit sur parole. Qu’elle soit blonde, une vraie ou une fausse, ne nous pose aucun problème non plus. Au pays du paraître -alors que tout le monde sait, Myriam Klink herself comprise- nul ne peut échapper à ses racines, le factice est roi et la contrefaçon est reine! Nous n’allons tout de même pas réclamer à cette top-potiche la publication d’une photographie de sa toison pubienne dans Playboy, pour lui fournir un certificat de « blondasse d’origine contrôlée ». A vrai dire, on s’en foutait royalement autant de sa chevelure décolorée que de sa toison pubienne jusqu’à l’autre jour, mais apparemment pas elle ! Justement...

Que Myriam Klink soit nombriliste, il n’y a rien d’étonnant pour celle qui affirme dans un post récent « I love myself my body and my person ! I am narcissic true ! ». Eh bien, soit. Qu’elle fasse une chanson pour parler de son vagin et ses envies, alors que la pièce de Broadway « Les monologues du vagin » a fait plusieurs fois le tour du monde depuis 1996, c’est aussi son droit le plus élémentaire même si elle se prend avec pas mal de retard, en toute médiocrité. Conseil d’ami à la Myriam au passage et les conseils de BB sont toujours gratuits, il vaut mieux assouvir ses envies en coulisse que d’en parler en public. Jusque-là rien d’extraordinaire. Là où ça coince avec Myriam Klink, c’est lorsqu’elle prend son verbiage prépubertaire pour de la chansonnette de l’école Pierre Perret (Le zizi, 1974) et sa prestation sur scène « tékhrij classe de 6e » pour du spectacle de l’école Shakira !

Tout aurait pu bien se passer pour la Klink, si un certain Nemr (Abou Nassar) n’est pas passé par-là ! Il faut avouer que c’était du pain béni pour ce comique libanais, dont le boulot consiste à caricaturer les défauts de la société libanaise. Pas de quoi chômer ! En dépit de ce nom de félin, Nemr s’est montré très modéré avec la chanson « Antar » de Myriam Klink alors qu’il avait de quoi broder. Averti par un ami, il poste la chanson le 11 juin et l’accompagne du commentaire suivant : « What do I think about Myriam Klink's song? She's singing about her pussy, she calls in Antar. She loves caressing it. Poetry. Fucking Poetry. For more info check out her insanely amazing web site, her bio is absolute genius: "raised between the animals and natures", brilliant ». Erreur fatale pour le comique car la blondasse qui ne connaissait pas le sens du ridicule, elle va peut-être le découvrir, s’est avérée n’avoir ni sens de l’humour, ni sens de l’autodérision, ni même le minimum syndical de la bienséance. Quel crime de lèse-majesté cet ironique « poetry » ! Et comme le ridicule ne tue toujours pas hélas et mille fois hélas, Myriam Klink a eu le culot de répondre au comique et étrangement elle a trouvé l’inspiration. Wo ya reit elle n’a rien trouvé ! Au lieu de se faire toute petite et laisser l’eau couler sous les ponts, elle répond avec virulence et agressivité. C’est l’éléphant lâché dans un magasin de porcelaine !

Moins de 2h après le post de Nemr, Myriam Klink écrit à ses fans : « Fi wahad tatar issmo nemer abou nassar insulting me on my song for antar! this gay asshole talking about poetry and blabla and shit thing trying to proove that he exists! The more they talk about me the more they make me FAMOUS! I wanna have fun u shmunk hihihi deghre badon serious w hayet azaa w dafenn! Wlak tfeh mala tatar w nawar m3a2adine! Nanana to2ou mouto w nfeljooo while u insult m becoming more famous new songs soon and video clip and lalalala hihihiihihi! » Impressionnant, paroles de potiche ! En tout cas, seulement 129 personnes ont liké le statut sur 24 000 fans.

Nous sommes très nombreux à espérer que Myriam Klink soit laminée par son ânerie. Nous osons même espérer un « effet prolongé », LP et retard, et même un effet rebond, en boucle, et pour lui clouer le bec et pour la clouer au pilori et pour un long moment, dakhilik ya 3adra 3mélé chi 3ajibé, dakhil éjreiké! Dans ce but, j’ai rédigé cet article et je poste la chanson « Antar » ainsi que la longue réponse du comique à la chanteuse. Il y a de quoi briser une demi-douzaine de bouteilles en verre sur la tête à la manière kusturicienne d’Underground !

L’affaire Nemr-Klink m’a tout de suite fait penser à l’affaire Rahmé-Ghanem. Autre registre. Le député de Baalbeck-Hermel était l’invité de Kalam El-Ness le jeudi 7 juin, après une exclusion de 16 ans ! Il devait débattre avec Mohammad Kabbara. Pour résumer : 45 min de retard, prévu mais pas annoncé aux députés, pas un mot d’excuse de la part du journaliste, bien au contraire, « térbi7 jmilé » de la part de Marcel Ghanem de les avoir invité, coup de fil privé du journaliste qui n’en finissait pas malgré le retard, réflexion d’Emile Rahmé, dérapage verbal et fuse la célèbre phrase du député au journaliste, une réplique qui fera date « énté wa7ad khreiyénn... kiss ékhtak ma as2alak ».

Emile Rahmé vaut ce qu’il vaut, sa réaction impulsive n’est pas digne d’un député de la Nation, mais il n’empêche que l’autre jour il m’est apparu beaucoup plus « sympathique » que le très respecté Marcel Ghanem... El zalamé kébrané ktir b rasso depuis déjà un moment ! Il croit faire la pluie et le beau temps dans le paysage audiovisuel libanais, au moins sur le plan politique alors que ses prestations médiatiques laissent beaucoup à désirer : un manque de professionnalisme flagrant qui se manifeste notamment par un questionnement complaisant et une familiarité déplacée avec ses invités, 2 éléments qui ne font pas partie des qualités requises pour décrocher le prix Pulitzer. Marcel Ghanem est peut-être adapté à la société libanaise, mais toute comparaison avec ses collègues étrangers est affligeante ! Un seul exemple, ô combien parlant, lors de l’invasion de Beyrouth et du Mont-Liban en mai 2008, alors que nous étions au bord d’une guerre civile, il a passé toute une soirée à rire et à blaguer avec l’invité du Hezbollah. Consternant !

Etant donné que tout ce qui s’est déroulé le jeudi 7 juin 2012 s’est déroulé en coulisse, Marcel Ghanem n’avait pas à montrer les extraits sur une partie de l’échange qu’il a eu avec Emile Rahmé. Il a commis une faute déontologique en le faisant. Pire, il a abusé de son pouvoir en profitant de la tribune que lui offre la LBC pour bassiner les téléspectateurs pendant des minutes durant avec le comportement d’Emile Rahmé alors que le sien était indigne d’un journaliste qui a une « certaine » renommée au Liban! Au passage, Kabbara qui d’habitude gueule pour un oui et pour non, s’est complétement écrasé, profitant lui de l’aubaine d’être débarrassé de son adversaire ! Il aurait dû quitter le plateau, sachant qu’il était le plus indigné par la longue et méprisante attente infligée par Marcel Ghanem aux deux députés sans un mot d’excuse avant l’entrée sur le plateau !

Sans aucun doute, Myriam Klink et Marcel Ghanem sont de belles têtes à claques, deux exemples du déclin de la société libanaise ! Certains diront que l’entrée d’Amine Maalouf à l’Académie française compense largement l’amertume de la médiocrité ambiante que reflètent ces 2 affaires. C’est vrai, mais Amine Maalouf est une exception et l’exception n’a jamais fait la règle. Il est urgent d’engager une réflexion profonde sur la renaissance de la société libanaise, qui exige un sursaut au niveau national et sur tous les plans : politique, sociologique, urbanisme, écologique, culturel, culinaire, artistique, médiatique, etc. Une renaissance qui ne verra jamais le jour que si et seulement si le libanais commence par devenir exigeant et par mettre la barre HAUT !


Antar - Myriam Klink
http://www.youtube.com/watch?v=ClzhrAXD93U

Réponse de Nemr à Myriam Klink
http://www.youtube.com/watch?v=yxNxVQd7q_0