dimanche 9 juin 2013

Un parking en plein cœur d'un jardin d'Achrafieh : le dernier délire (bis) de la municipalité de Beyrouth (Art.152)


Wlak ya khayé chou 3emletelkoun el Achrafié ta neikinn 3ard sama rabba heik? Je ne comprends pas. Par la grâce de quel dieu vous frappez d'anathème cette ville, ses habitants, ses animaux, ses pierres et même ses arbres ? Allah yer7am trabak ya Alphonse Allais. Combien de fois dois-je invoquer sa formule sarcastique pour que cela cesse? Longtemps, sans doute, au moins dans ce pays nase que devient le nôtre. « Quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites. » Aujourd'hui, c'est encore les bornes de la connerie dont il s'agit. Voici donc le énième délire de la municipalité de Beyrouth: installer un parking dans le jardin des Jésuites à Geitawi.

Tout a commencé il y a bien longtemps de cela, toute l’équipe municipale n’était même pas encore née ! Peu de gens savent que jnaïnite el yésou3iyé que nous connaissons actuellement, une ridicule parcelle de verdure, est le vestige d’un plus grand parc à la française qui faisait à l’époque du mandat de la France sur le Liban, près de dix fois la taille de celui d’aujourd’hui. Par son aménagement, il n’avait rien à envier aux œuvres d’André Le Nôtre, de Versailles comme des Tuileries ! Si, si ! On blaguait autrefois, en disant que Dieu a créé le Liban comme le plus beau pays du monde et devant les vives protestations des autres nations, il a décidé de créer les Libanais afin de rétablir l’équilibre. Comme vous le verrez, nous avons dépassé toutes les espérances ! 

Ce lopin de verdure de Geitawi, ce qui restait du grand domaine, fut donné par les Jésuites à la municipalité de Beyrouth et aménagé en jardin public à la fin des années 60. Négligé par la suite, il a tout de même traversé la guerre, tant bien que mal, jusqu’au vendredi 7 juin 2013. Ce jour-là, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux parlant de l'arrivée de bulldozers pour déraciner les arbres et démarrer le chantier. Faux, rétorqua Hagop Terzian, membre du conseil municipal de Beyrouth, qui s’est déplacé pour la peine. « Il ne s’agissait nullement, ce matin, de bulldozers qui voulaient arracher des arbres, nous prélevons des échantillons en vue d’une étude qui, elle, déterminera si le projet est faisable. » Foutaises, mon cher Hagop ! L’étude géologique est une étape essentielle avant toute construction. Elle détermine le dimensionnement d’ouvrages (fondations, protections, etc.) qui garantit la stabilité de la structure à long terme. Parole d'ingénieur !

Le projet de Geitawi est annoncé à la presse depuis plus d’un an. Si les bulldozers n’étaient pas dans le jardin ce matin-là, ils étaient au coin de la rue. Des habitants du quartier ont manifesté devant l’équipe technique qui s’est présentée, leur opposition à ce projet même s'ils étaient censés être les principaux bénéficiaires. « Nous sommes là pour protéger l’intérêt des habitants, pas pour leur imposer quoi que ce soit. S’ils ne veulent pas de ce projet, il sera abandonné, voilà tout. Mais le problème de parkings restera irrésolu ce qui poussera les habitants de ces charmants vieux immeubles à l’exode un jour ou l’autre, et ces bâtiments seront remplacés par des tours avec parkings souterrains. » (L'Orient-Le Jour 8/6/2013) Wallah, et pour éviter l'exode des Achrafiotes de ces charmants vieux immeubles, vous leur faites passer une autoroute entre leur salon et leur chambre à coucher ? Schizophrénie, mon amour ! En tout cas, c'était donc ce qu'a prétendu Hagop Terzian, cet industriel de l’habillement pour homme, membre éminent du Conseil municipal de Beyrouth, mais aussi membre du conseil d’administration de l’Arab International Development and Investment, qui affiche avec fierté sur sa page facebook sous la rubrique « Member of Beirut City Council 2010 - 2016 », en pleine biographie, « Clothing Manufacturing and Trading & Real Estate ! ». Dans le genre, ça fait un sacré mélange ! Bassita, encore un membre du conseil municipal qui ne dort pas la nuit, soucieux des problèmes de ses administrés.  

Ce projet qui n'est donc pas entré dans sa phase d’exécution -une bonne nouvelle tout de même, d'où l'importance de diffuser l'info au plus grand nombre de Libanais pour maintenir la pression sur le Conseil municipal de Beyrouth- pose pratiquement les mêmes problèmes que j'ai soulevés il y a à peine un mois -wlé min chaher bass, khafo rabkoun ya jamé3a!- dans mon article « Une autoroute en plein coeur d'Achrafieh : le dernier délire de la municipalité de Beyrouth ». Il constitue une atteinte au patrimoine, à l’identité et à l’âme de Beyrouth. Il s’agit également d’une atteinte au cadre de vie des Achrafiotes. A cela, il convient d'ajouter trois éléments qui sont spécifiques à ce projet.

1. D'abord, il y a une atteinte au patrimoine archéologique et culturel. On retrouve dans la partie sud-ouest du jardin de Geitawi des ruines d’une ancienne église Byzantine et une mosaïque qui provient d’un site de Zahrani. De ce fait, le jardin de Geitawi constitue donc un héritage précieux pour tous les Libanais. Il faut savoir aussi que ce jardin a permis à plusieurs générations, de se retrouver au calme, loin du vacarme de la ville, pour jouer, bavarder, se reposer, se rafraichir, flâner, j’en passe et des meilleures. De ce fait, le jardin de Geitawi constitue donc un lieu de mémoire pour tous les résidents du quartier et un rare havre de paix précieux, dans cette infernale ville de Beyrouth. On nous dit que cette partie du jardin ne sera pas détruite mais au contraire mise en valeur. D’autres nous assurent qu’elle sera reconstituée après l'édification du parking et mieux exposée au public. C’est c’la oui, avec un parking de plusieurs milliers de mètres carrés pour le décore ! C’est vraiment se foutre de la gueule des gens.

2. Ensuite, il y a l'atteinte au patrimoine écologique. Alors que les Berlinois disposent de 64 millions m² d'espaces verts, les Parisiens en ont 24 millions m², la municipalité de Beyrouth n'a pas trouvé mieux que de s'attaquer aux clopinettes de verdure, les 0,1 million m², qui sont effectivement à la disposition des Beyrouthins. Je rappelle que le Bois des Pins avec ces 0,3 million m² est toujours fermé au public par décision municipale alors qu'il aurait dû ouvrir en 2002 selon les termes du contrat qui lie la municipalité de Beyrouth à la région Ile-de-France. On nous dit là aussi, avec un air révolté, haro sur la désinformation, le jardin sera réaménagé en surface. « Nous n’avons jamais voulu supprimer ce jardin, il sera reconstruit en plus beau encore », parole de conseiller municipal, l'insomniaque plus haut. Lol, haro sur la niaiserie, oui ! 

Bon, Monsieur Hagop doit savoir que s'il veut permettre aux voitures de se garer sans souci, la taille standard d'une place de parking devrait être de 2,5 m x 5 m. Il doit donc prévoir 12,5 m² de parking par voiture, et tenir compte de la surface du plancher qui ne sera pas disponible au stationnement (les voies de circulation interne). Comme le projet de la municipalité vise à créer 700 places de stationnement -enfin, c'est le chiffre théorique avancé par le conseiller municipal; à l'arrivée on pourrait avoir bien davantage; et avant que je n'oublie, la municipalité prévoit 4 ans de travaux, sans les retards prévisibles et les imprévus !- les Achrafiotes doivent ainsi s'attendre à voir germer dans le sous-sol de cet espace vert de Geitawi, au moins 11 000 m² de parking (8 750 m² de places de stationnement et 2 250 m² de voies de circulation), dans un jardin qui ne fait pourtant que 4 400 m², kello 3ala ba3do! Si l'équipe de Bilal Hamad, n'envisage que deux étages de parking, tout le sous-sol du jardin sera bétonné. Si elle envisage quatre étages, ce qui sera probablement le cas, deux tiers du sous-sol du jardin sera bétonné. Et même à six étages souterrains, ce qui est énorme, 42 % du sous-sol sera bétonné. Alors, il faudrait peut-être que la municipalité de Beyrouth arrête de croire que ses administrés sont si naïfs au point de prendre des vessies pour des lanternes! 

Parlons peu, parlons bien. Tout le monde sait, qu’au-dessus d’une dalle en béton armé on ne pourra installer que de minables plantes. Tout le monde sait aussi qu’au-dessus d’une dalle en béton armé de petits arbustes remplaceront ces grands arbres, qui pour la plupart étaient bien là avant la naissance d’Hagop Terzian et de Bilal Hamad themselves, et qui pourront devenir encore plus grands si la municipalité de Beyrouth daigne mettre un terme à cette fâcheuse manie qui consiste à les tailler pour en faire des arbres snobinards d’ornement.

Ainsi, tout le monde comprendra, que par son grotesque projet de parking, la municipalité de Beyrouth transformera ce magnifique jardin de cyprès, de sapins et de ficus en une ridicule jardinière géante où quatre primevères, trois géraniums et deux pensées se battront en duel ! Dans une ville où il fait 30° et plus, six mois l’année, avouez que les membres du Conseil municipal n'ont vraiment pas peur du ridicule ! De ce fait, le jardin de Geitawi avec ses grands arbres aujourd’hui est indispensable pour le bien-être des Achrafiotes.

Et ce n’est pas tout. La municipalité de Beyrouth creuse davantage son ridicule, en négligeant la répercussion de la mutilation du jardin de Geitawi -par le remplacement des grands arbres avec de minables plantes- sur la santé des Beyrouthins. Comment des responsables publics, qui prennent une décision aussi grave, peuvent-ils ignorer que Beyrouth fut déclarée la 176e ville la plus polluée au monde selon une étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), menée en 2011 et portant sur 1082 villes ? La2, ma3jou2inn el chabeb, ils veulent plus d’autoroutes et de parkings ! Rappelons que la pollution atmosphérique ignore les frontières administratives et communautaires. Elle est à l’origine ou aggrave les cardiopathies, les cancers du poumon, les infections des voies respiratoires et l’asthme. De ce fait, le jardin de Geitawi avec ses grands arbres est un espace vert précieux, non seulement pour les Achrafiotes mais aussi pour tous les « Beyrouthins », résidents ou de passage.

3. Enfin, il y a l'atteinte à la logique et au bon sens. C'est sans doute le point le plus grave. Le projet de parking dans le jardin de Geitawi fut dévoilé au grand jour au cour du printemps 2012. A l’époque, la municipalité de Beyrouth a prétendu qu’elle « modernisait » le jardin, afin de booster le quartier pour lui permettre de « jouer un meilleur rôle que celui qu’il avait actuellement ». Certes, c’est très louable de sa part, mais ce n’est absolument pas comme ça que cela se passe dans les « pays développés ». La modernité qui doit s’accompagner de la destruction d’un jardin public dans une ville de parpaings et de béton comme Beyrouth, est un concept typique de pays sous-développés... pardon, d'esprits sous-développés !

J'ai du mal à imaginer qu'aucun membre du Conseil municipal de Beyrouth n'ait jamais mis les pieds à l'étranger. Avouez que vu comment les affaires dans notre pays sont conduites, on en a un sacré doute quand même. Soyons magnanimes en ce jour du Seigneur, disons qu'ils ont déjà voyagé mais ayant l'esprit écolo et étant férus de transport en commun et d'odeur de métro, ils n'ont jamais utilisé de voiture à l'étranger, encore moins de parkings abrités. Ces messieurs doivent savoir que nulle part dans le monde occidental, ne viendra à l'esprit d'un membre d'une municipalité d'une grande ville occidentale, n'en parlons pas d'une capitale occidentale, l'idée de foutre un parking dans un jardin public occidental ! Pas à ma connaissance.

Monsieur Terzian a le culot de prétendre, « Si nous avions une autre solution, croyez-vous qu’on aurait opté pour celle-ci ? » Foutaises ! Evidemment que d'autres solutions existent. Ce que la municipalité omet de préciser à ses administrés c’est qu’elle possède plusieurs parcelles dans la ville de Beyrouth, des expropriations datant d’avant la guerre civile, dont une particulièrement intéressante pour les habitants de Rmeil dont le problème de stationnement empêche le président du Conseil municipal, Bilal Hamad, de dormir la nuit: elle se situe non loin du jardin de Geitawi, près de l’église arménienne-orthodoxe Mar Yaa2oub ! Alors, BB himself se pose trois questions :

- Pourquoi diable, aller défigurer un jardin public et arracher des grands arbres, alors qu’on peut construire un bâtiment avec cinq sous-sols et dix étages, entièrement consacré au stationnement des voitures comme le montre cette photographie, sur une des parcelles appartenant à la municipalité de Beyrouth ?

- P
ourquoi la municipalité de Beyrouth ne signe pas de partenariats avec les promoteurs de la ville, prenant à sa charge, moyennant une indemnité pour les propriétaires, la construction de parkings souterrains sur des parcelles privées qui sont déjà dédiées à la construction, et qui seront mis en vente et en location, aux non-résidents des futurs immeubles ?

- Pourquoi ne pas utiliser l'ensemble de la voirie, qui est dans le domaine public, pour construire des parkings souterrains ? Mais enfin, c'est quand même hallucinant de ne pas y avoir pensé !

Et encore une fois, tant qu’on ne s’attaque pas à la source du problème, il y aura toujours des embouteillages dans Beyrouth et il manquera toujours des places de stationnement dans cette ville ! Nous avons trop de voitures, peu de transport en commun, une centralisation des activités dans la capitale et des voies de communication inextensibles.

Ce qui est sûr et certain, c'est que la lubie de transformer les espaces verts de la capitale en parkings n'est absolument pas nouvelle. J’ai évoqué le sujet dans mon article, « Des arbres dans toutes les rues de Beyrouth. Yes we can ! ». Les rapaces des parkings ont déjà tourné autour du jardin de Sioufi et surtout du jardin de Sanayé3, qui sont les plus grands espaces verts urbains disponibles pour les Libanais. La nouvelle municipalité de Beyrouth sous la présidence de Bilal Hamad, ne souhaite surtout pas que les Beyrouthins sachent que la vive protestation de la population, a obligé l’ancienne équipe municipale à abandonner le projet de transformer le jardin de Sanayé3 en parking ! Il faut dire qu’en 2009, Saad Hariri était Premier ministre et il a apporté son soutien aux contestataires. Nous devons donc s’inspirer de cette action pour s'opposer au scandale du parking du jardin de Geitawi. Il ne faut pas se leurrer le secret du succès de notre protestation résidera dans la mobilisation générale et l’information des citoyens. Il faut donc harceler les responsables politiques, du Président de la République au Premier ministre, des ministres aux députés, des conseillers municipaux aux candidats potentiels aux élections législatives et municipales, tout le monde doit se prononcer franchement sur ce projet absurde. Il faut obliger le Conseil municipal, une fois pour toutes, à abandonner définitivement l’idée farfelue de mutiler le peu d’espaces verts que nous avons pour en faire de hideux parkings.
Mise à jour 11 juin 2013

Monsieur Hagop Terzian a publié le 11 juin sur la page facebook de Save Beirut Heritage le texte ci-dessous. Comme je l’ai cité à plusieurs reprises dans mon dernier article, par honnêteté intellectuelle et dans un esprit démocratique, je tiens à le faire partager sur facebook et sur mon blog, comme un « droit de réponse » légitime. Il sera suivi par la réponse que je lui ai adressée.

Hagop Terzian
 

« Dear All,
I would like to share with you this article posted of a concerned Blogger of our City Beirut on the web, very impressive knowledge of the issue of the "Jnainite el Yessou3iye" the way it is mentioned on his page meaning the
Jesuit Garden Getawi Rmeil.
The reason I posted this page is to let you know better the history of the garden and the technical opinion of the writer which I do respect, this is why we have the Lebanese Constitution that protects the right of expresion and opinion this is Democracy that me and you believe in.
What I did not understand is the personal issue concerning my Civil Status posted on my facebook which truly I was amazed.
I would like first of all to thank the blogger for mentioning my name couple of times, mentioning my business and me being a member of the Municipal Council of Beirut from 2010 to 2016.
Yes I am a manufacturer of clothing I have no shame about that issue, yes our industry in clothing started since 1921 and my family name comes from the practice called Terzi in Turkish words meaning Tailor yes I am so proud that this family business survived and still surviving all the critical time that our country went through and going through, yes this is a family business because all the employees that we have are dear to us we have no shame and no regret and we will struggle all the consequences together to improve the economical situation that we are going through.
Also as a member of the AIDI board of directors also I have nothing but pride to invest in my country this small pearl of the middle east.

Now as a member of the Municipal Council I will let you be the judge of my conduct since this is the only way to be appreciated or not to be condemned or not, finally the voters has the say and not me but what he mentioned that I was present at sight is another honor given to me by the blogger which I should thank again since I was present like always to hear what Citizens of that area had to say isn't it why we were elected? shouldn't I have to move to hear what was the concerns that the inhabitants were protesting for! should I had to stay in my office! I promise you all I will never change or regret the day being so close to you all it is an honor to serve the Citizens of Beirut nothing will stop me or deter me from doing so.
Now that I grabbed the attention of the blogger, I hope he will go through my page and not only my profile, so that all his concerns that he mentioned in his blog, which I learnt a lot from his technical point of view, will truly understand my point of view on the issues concerning Beirut hopping to be positively criticized finally our main concern is a mutual concern having Beirut a better place to live. Reminding all the Hand in Hand we will succeed at the end. »


Bakhos Baalbaki
Cher Monsieur Hagop Terzian,
Je vous remercie d’avoir pris la peine de lire mon article. Je dois tout d’abord saluer l’esprit démocratique dont vous faites preuve. Votre réponse constitue par ailleurs une incarnation vivante de la vitalité de l’esprit citoyen dans notre pays malgré les difficultés qu’il traverse. Vous-trouverez ci-dessous quelques précisions concernant les points que vous avez soulevés dans votre réponse.
- Cela va sans dire, je n’ai rien de personnel contre vous, bien entendu. Si j’ai décidé de vous citer à plusieurs reprises dans mon dernier article, c’est tout simplement parce que vous êtes un membre actif du Conseil municipal de Beyrouth, prenant part à la décision de créer un parking souterrain dans ce jardin, vous vous êtes rendu sur place le vendredi 7 juin, ce qui est tout à fait à votre honneur, et vous vous êtes exprimé devant la presse sur ce sujet, pas les autres membres du Conseil municipal (en tout cas, pas récemment) !
- Les infos dont vous parlez, ne font pas partie de votre état civil mais de vos « activités professionnelles commerciales », respectables (je n’ai jamais dit le contraire), que vous exercez en parallèle avec vos « activités publiques municipales ». Elles figurent noir sur blanc sur votre page facebook. Elles sont donc publiques, par votre volonté ! Ce n’est ni à moi, ni à vous non plus, de juger si elles sont pertinentes ou pas dans un article consacré au jardin de Geitawi, mais aux (é)lecteurs, uniquement les (é)lecteurs, comme vous le dites très justement : « finally the voters has the say ».
- Afin de vous prouver ma bonne foi, si vous jugez que ces infos vous portent préjudices, je m’engage à les retirer sur le champ, car elles ne sont pas essentielles et ne constituent in fine que quelques dizaines de mots d’un article qui en compte 2500 ! Dans tous les cas, sauf avis contraire de votre part, je prends l’initiative d’insérer votre réponse ci-dessus dans mon article sur mon blog et sur ma page facebook, comme un droit de réponse tout à fait légitime.
- Comme je viens de le dire dans un échange sur FB, je ne suis pas contre le Conseil municipal, comme certains (hélas, tout est politisé dans ce pays !), je suis contre certains projets du Conseil municipal. Nuance, et de taille ! Nous avons chacun une certain idée du Liban, et nous militons pour la voir se concrétiser. La mienne est influencée par une longue culture occidentale, d’où mon démarrage au quart de tour quand il s’agit de problèmes écologiques. Nous nous retrouvons sur certains projets, nous nous opposons sur d’autres. Telle est la vie, dans un pays démocratique. Nous sommes tous les deux d’accord, qu'avec des critiques constructives et de la bonne volonté, on arrivera à trouver une solution à ce problème, le parking du jardin de Geitawi, mais aussi aux autres (l'autoroute Fouad Boutros, la taille des ficus des trottoirs, le reboisement des rues de Beyrouth... des thèmes que j'ai abordés dans mes articles précédents). Hormis certaines envolées lyriques, plutôt sarcastiques, pour mettre du piquant et qu’il faut évidemment zapper, je vous assure que tous mes articles consacrés aux problèmes écologiques à Beyrouth, sont constructifs. Dans tous les cas, pas de doute, que des affaires à suivre, sur mon blog et sur votre page facebook !