Et nous repartons de plus belle ! Après avoir décroché le prix du « BEST DOCUMENTARY SHORT » du WARSAW FILM FESTIVAL, j’ai
le plaisir de vous annoncer chers compatriotes et cinéphiles, au Liban et de
par le monde, que le film « Lebanon Wins The World Cup », le documentaire
libanais de Tony ElKhoury et d’Anthony Lappé, qui fut réalisé avec une
contribution américaine, vient de remporter le « BEST DOCUMENTARY SHORT FILM AWARD » du SANTA BARBARA INTERNATIONAL FILM FESTIVAL.
Inutile de vous dire que c’est un grand
jour pour tous ceux qui ont travaillé dure pour faire de ce court-métrage une œuvre
artistique. Les producteurs, les réalisateurs, les caméramans, les monteurs,
les compositeurs, et j’en passe et des meilleurs. J’étais honoré d’apporter ma modeste contribution à ce projet en tant
que Story Consultant. Aujourd’hui, je suis fier d’en faire partie.
« LEBANON WINS THE WORLD CUP » raconte l’histoire de deux vétérans, Edouard, un combattant aguerri chrétien, et Hassan, un guérillero intello musulman, engagés dans des camps opposés durant la guerre civile libanaise.
De droite à gauche : Roger Durling (directeur exécutif du SBIFF), Tony ElKhoury (réalisateur de LWTWC) et Oak (auteur de la musique de LWTWC) |
Et puisqu’on y est, ouvrons une parenthèse. Si les artistes n’aiment pas les polémiques, pour moi, les polémiques, ce sont mes dadas. De cette merveilleuse aventure cinématographique se dégagent deux leçons pour l'instant :
1.
Hélas, le cinéma libanais n’aura pas la place qu’il mérite au Liban de sitôt. Les organismes étatiques qui pourraient
l’aider à se développer et à se diffuser au pays du Cèdre et dans le monde,
sont aux abonnés absents, sauf quand il s’agit de dépenser l’argent des
contribuables pour venir pavoiser sur les tapis rouges de Cannes ! Vous me
diriez qu’il n’y a rien d’étonnant pour notre contrée d’Orient, khoudouwoun 3ala 2art 7aké, pour vous
vendre du vent, des palabres et des salamalecs, ma heik ? Le pire, ce sont les organismes privés, comme certains médias locaux (pas tous, Dieu
merci !), et non des moindres, qui ont la prétention d’avoir une
soi-disant « rubrique culturelle », parfois même et c’est un comble,
une « page culturelle », mais qui
se sont autorisés à zapper une projection privée à laquelle ils étaient invités, d'un film qui vient de gagner sa deuxième reconnaissance internationale. Allez,
cool Raoul, relax Max, à l’aise Blaise !
Comme le résume si bien le titre d'un film de Steven Spielberg, « Catch me if you can ».
2. Il
faut réunir beaucoup de paramètres pour réussir. Et encore, c’est comme pour l’alignement
des planètes, le phénomène reste rare. En tout cas, quel que soit le domaine d’activité,
on retrouve certains d’entre eux systématiquement. Pour rester dans l’univers
du cinéma, je dirais qu’il y en a quelques-uns qui sont incontournables. Ce sont bien l’histoire à caractère
universel et la touche typiquement libanaise, ainsi que la qualité du film et l’émotion
qui s’en dégage, qui ont permis à « LEBANON WINS THE WORLD CUP » d’être
récompensé par ce grand festival aux Etats-Unis, alors qu’il était en
compétition avec des films américains dans le fief de Hollywood. Avis aux
amateurs.
Puisse cette récompense être un encouragement
au cinéma et aux artistes libanais. L’aventure continue. Alors, à votre
santé !
Réf.