jeudi 13 juin 2019

La municipalité de Beyrouth doit cesser de polluer l’environnement avec ses insecticides (Art.620)


Quelle chance de sillonner l’Europe et d’aller aux quatre coins du monde! Quel bonheur de se retrouver en transit et d’éviter d’arriver à destination en vol direct! Quel enchantement de déambuler dans une ville pour la première fois, comme dans une aventure d’un autre genre!

Et pourtant, nulle part il m’a été donné d’assister à un spectacle aussi inquiétant. Cette scène surréaliste se déroule à Beyrouth. Voici texto dans quels termes et avec quelle fierté elle a été annoncée urbi et orbi. « Les travaux de pulvérisation d’insecticides effectués par la municipalité de Beyrouth (Jamal Itani), par l'intermédiaire du contractant, sont toujours en cours, sous la direction du gouverneur de Beyrouth, Ziad Chbib, dans la perspective d’inclure tous les quartiers et toutes les rues de Beyrouth. » 

Et n’allez pas croire que c’est une spécialité beyrouthine, ça se passe de la même façon partout au Liban, depuis longtemps déjà ! Et ce n'est pas tout, question pulvérisation, la situation dans le privé est pire. Bars, restaurants et pâtisseries, magasins et hôtels, pelouses et plages, sont carrément stérilisés avec des produits chimiques avant l'arrivée des heureux clients. Dans l'agriculture, on n'est pas regardant, tous les excès sont permis pour fournir aux bienheureux consommateurs des fruits et des légumes impeccables.



On raconte qu’un beau matin un aventurier de l’extrême s’est rendu à Beyrouth. A peine sorti de l'aéroport et installé dans son appartement loué via Airbnb - à des filous libanais qui ne font plus que ça! - il s’est rendu compte que le réseau d’eau potable de notre pays fuit, dans sa partie privée comme dans sa partie publique. Il sort sur le balcon pour prendre l'air et s'aperçoit que les innombrables réservoirs d’eau disposés chaotiquement dans la cour fuit aussi. Il monte au dernier étage pour avoir une vue panoramique de la Suisse de l'Orient et remarque que les réservoirs du toit fuient également.

Il sort pour explorer le pays, s'achète une manqouché et se met en marche. Partout où il va, en ville et dans les plaines, en mer comme à la montagne, notre aventurier constate que les réseaux d’eaux usées dans la contrée où coulaient jadis le lait et le miel ne sont guère mieux. Le tout-à-l’égout urbain fini en mer sans traitement et les fosses septiques rurales sont déversées régulièrement dans la nature, même par les plus respectés des notables. Eh oui, l’eau c’est la vie et la vie est peuplée d’insectes.

Par l’odeur repoussée, notre promeneur s’est rendu compte tout seul que les abattoirs de la capitale sont infects. Il a remarqué aussi que l’origine de ce mal pestilentiel mystérieux qui donne des haut-le-cœur aux Libanais ici et là est dû à un cocktail particulièrement efficace, échappements-abattoirs-égouts-déchets, et que finalement, le jeune ministre de l’Environnement, Fady Jreissati, n'avait nullement besoin de glisser l’argent du contribuable dans la poche d'un expert international pour le découvrir!

Il a remarqué également que les ordures ménagères sont déposées souvent sur les trottoirs des rues de la capitale et des villes, sur les routes des villages et dans les ravins, et dans le meilleur des cas, dans des bennes à ciel ouvert, disponible 24h/24. Au hasard des rues et des routes, notre explorateur avait vu des individus pauvres -il n’a pas su s’ils étaient Français, Américains ou Saoudiens- fouillant les poubelles à la recherche des objets de valeur, comme des bouteilles en plastique et des canettes en aluminium (des produits qui peuvent être revendus même vides), que des Libanais, Palestiniens ou Syriens vivant dans l’opulence n’ont pas eu la décence de les mettre dans un circuit de recyclage.

Vers midi, notre marcheur avait déjà compris qu’il était dans une contrée au climat méditerranéen, aux étés chauds et secs et aux hivers doux et humides, infestée par les rats et les souris, comme à Paris lui a-t-on dit, les chats et les chiens, pas comme à Paris mais comme à Athènes plutôt, sans aucun plan pour capturer les petits félins et les canidés errants afin de les stériliser. On lui a raconté, pendant qu'il sirotait sa citronnade, que selon les municipalités, de temps en temps, ces animaux indésirables sont soit empoisonnés sans discernement (par les municipalités qui se croient civilisées), soit tués par balles (une sorte d'entrainement avant l’arrivée des oiseaux migrateurs).

On lui a même expliqué que certains Libanais égocentriques, adoptent des petits chatons et des chiots en été (ohhh que c’est mignon), et les abandonnent dans la nature à la fin du printemps quand ils sont grands (ahhh parce que le chat fait ses griffes sur le tapis de l’entrée et le chien mord le canapé du salon), comme en France lui a-t-on fait remarquer là aussi pour faire bonne figure, que d’autres oublient de les faire opérer et jettent les portées dans la nature comme leurs ordures ménagères d'ailleurs.

Enfin bref, il n’a pas fallu longtemps à notre explorateur de l'extrême pour se poser une question élémentaire : comment peuvent-ils imaginer avoir un environnement sain au Liban sans une prolifération incontrôlable des insectes nuisibles avec des responsables aussi inconscients, et dans des conditions si favorables, avec de l’eau suintante et stagnante un peu partout et en toute saison, des eaux usées à l’air libre, des sacs poubelles sur les trottoirs, des bennes à ciel ouvert, des ordures disponibles 24h/24, fouillées par des gens errants pauvres et des animaux errants affamés, qui ont le malheur de vivre dans un très beau pays devenu au fil du temps, laid et pollué ?


Et encore, en continuant sa route, notre flâneur s’est rendu compte que le reste est pire. Les décharges sont dans les alentours de la capitale libanaise. Celle de Bourg Hammoud est une montagne de la taille de la colline d'Achrafieh. Il a retrouvé Bakhos Baalbaki pour manger une fattit hommous chez Le Chef (une cantine dirigée par un Bassil), qui lui a appris que Gebrane, un autre Bassil, avait annoncé en 2013 la transformation de la décharge en un parc d’attraction, censé voir le jour en 2020. Hey Gebb, il ne reste que six mois pour ce « rêve d’une nation » ! Entre deux oignons verts, BB lui a expliqué aussi qu’aucun plan sérieux n’a été mis en place pour résoudre efficacement et définitivement la crise des déchets déclenchée en 2015 par la crise de nerfs intéressée de la girouette de Moukhtara, Walid Beik. Il lui a expliqué également que rien, absolument rien n’est entrepris par les municipalités libanaises - riches, très riches même et beaucoup plus riches que vous ne l'imaginez, celle de Beyrouth en tête ! - et par le gouvernement libanais de Saad Hariri, et les ministères concernés, celui de l’Environnement notamment, pour sensibiliser la population libanaise et les résidents étrangers, surtout les Français, les Saoudiens et les Américains, ainsi que les Syriens et les Palestiniens, à réduire leur production d’ordures ménagères.

A la fin du déjeuner, notre marcheur est pris d’effroi en découvrant comment on fait la chasse aux grands arbres au Liban, comment on taille les rescapés des tronçonneuses en boules décoratives (notamment à Beyrouth) et comment on tire sur tout ce qui bouge dans le ciel, même sur des oiseaux migrateurs dont la viande n’est pas consommable. Attristé, il ne lui a pas fallu longtemps pour se poser une deuxième question élémentaire : comment peut-ils imaginer avoir un environnement sain au Liban sans une prolifération incontrôlable des insectes nuisibles avec des responsables municipaux inconscients et dans des conditions si favorables, avec des ordures ménagères à profusion, dans des contrées sans arbres et désertées par les oiseaux ?

Prenons les moustiques par exemple. Ils ne peuvent pas rêver mieux que le Liban, alors que ce sont les insectes qui ont le plus de prédateurs. En théorie seulement ! A commencer par la vaste famille des oiseaux locaux et migrateurs, comme les moineaux, les alouettes, les rouges-gorges, les rouges-queues, les pinsons, les gobe-mouches (ils portent bien leur nom !), les grives, les perdrix, les guêpiers, les fauvettes, les cailles, les pipits, les hirondelles, les bécasses, les pélicans, les éperviers, et j’en passe et des meilleurs. Près de 390 espèces d’oiseaux, dont environ 260 migrateurs, ont été recensées au Liban. Alors question les champions : avec 25 millions de cartouches vendues par an au pays du Cèdre et une loi sur la chasse sauvage non appliquée, qu’est-ce qu’il peut bien en rester aujourd’hui à votre avis ?

Quand on ne chasse pas les oiseaux, on détruit leur habitat. A Beyrouth, on taille les arbres à la française et on rebouche les derniers trous d’éclats d’obus dans les façades. Eh oui, ces trous ont fait le bonheur de beaucoup d’espèces et de générations d’oiseaux ! Où voulez-vous que les pauvres oiseaux nichent de nos jours dans une ville inhospitalière comme Beyrouth ? Et pour les plus débrouillards, le vacarme de cette ville infernale (engendré par les voitures, les klaxons et les pompes à eau !), non-stop jour et nuit, se charge de les faire fuir bien loin !

Ailleurs, le bétonnage et les feux de forêts dévorent tout (el-akhdarr wel yébiss), population et résidents coupent les arbres pour faire propre et pour le bois de chauffage (faire des économies et éviter d’acheter du mazout), les Fattouch & Co agrandissent leur business avec la complicité des autorités municipales (cimenterie et carrières, même au détriment de la réserve de Chouf !), et le gouvernement de Saad Hariri, les ministres attirés Bassil-Abi Khalil-Boustani, ainsi que le Conseil du développement et de la reconstruction (majliss el enme2 wal e3mar wel tekhrib), s’obstinent à vouloir construire un aberrant barrage dans la merveilleuse prairie de Bisri qui détruira d’un coup 6 millions de mètres carrés. Cela représente la taille de plusieurs communes libanaises, soit 0,06 % des 10 452 km2 de la superficie du Liban. Eh oui, l’équivalent d’un tiers de notre capitale sera englouti par les eaux, avec sa faune et sa flore. C'est 20 fois le Bois des Pins de Beyrouth, 3/4 de la superficie du Bois de Boulogne à Paris. C'est tout simplement criminel pour un petit pays comme le Liban. Aux dernières nouvelles, on a kidnappé et battu un des défenseurs du site, Roland Nassour, en veillant bien à lui casser une côte et lui couper une oreille.

C'est dans cette magnifique prairie vallonnée de Marj Bisri, que l'ensemble du gouvernement de Saad Hariri, le trio au ministère de l'Energie et de l'Eau Bassil-Abi Khalil-Boustani, ainsi que le Conseil du développement et de la reconstruction de Nabil el-Jisr, s'obstinent à installer un aberrant barrage qui détruira 6 000 000 m2 d'une contrée bénie des dieux au Sud-Liban, alors que nous vivons dans un pays qui fuit de partout et qui n'a pas de compteurs d'eau! Dossier complet dans mon article "La stupide politique des barrages au Liban: du désastre de Jannet au scandale de Bisri" 

Cela étant dit, il n’y a pas que les oiseaux qui sont victimes des activités humaines. Les libellules et les chauve-souris se nourrissent d’insectes, notamment de moustiques. Qui se préoccupe du sort de ces derniers par exemple en saturant l’air d’insecticides comme le font les Itani-Chbib aux quatre coins du pays du Cèdre ? Personne. Les pires superstitions et phobies continuent de plus belle. Des mômes désinformés par des parents mal informés continuent de croire que les chauve-souris peuvent s’agripper aux cheveux ! Prenons les grenouilles, elles se nourrissent de moustiques aussi. Sans me tromper, je pense que trois-quarts des mômes au Liban n’ont jamais entendu un coassement de leur vie. Ce n’est pas de leur faute, il n’y en a plus. Et pourtant, c’est toute notre enfance, càd avant-hier.

A ce propos, mon enfance, comme celle de beaucoup d'entre nous, était marquée aussi par le chant assourdissant des cigales. Ce n’est plus que de la légende aujourd’hui. Je me souviens encore comme si c’était hier, de tous ces criquets qui fuyaient devant nos pieds, quand on s'aventurait dans les champs. Les serpents du Liban ont beau être inoffensifs et se nourrir de rongeurs, ils sont tués sans état d’âme.

Allez, une dernière, parce que la liste est bien longue, les cafards. Beurk ! 99,99% des Libanais croient que cet insecte immonde n’a qu’un prédateur, le Baygon. Eh nooon, il en a deux autres au moins, que Dame nature met à notre disposition gracieusement, des espèces d’araignées et de guêpes, des insectes que beaucoup de monde ne peuvent pas voir en peinture. Il faut voir la folie qui s’empare des gens -pas uniquement des Libanais, loin de là !- quand ils aperçoivent une araignée au plafond. La panique dès qu’une pauvre guêpe s’amène à un barbecue.


Parlons peu, parlons bien. Tout ce développement n’a qu’un but, expliquer la stupidité de l’action municipale entreprise régulièrement à Beyrouth. La pulvérisation massive des rues de la capitale libanaise, mais aussi des bâtiments privés, des champs et des vergers, par des insecticides pose problème pour trois raisons principales.

. Primo, elle est d’une efficacité médiocre, au moins dans le cas de l'action municipale. C’est un peu comme si on décide de camoufler l’odeur nauséabonde beyrouthine dégagée par le quartet infernal pollution-abattoirs-égouts-déchets avec de l’essence de Guerlain ou de lavande. C’est un gaspillage de l’argent public.

. Secundo, les substances chimiques pulvérisées sont hautement toxiques pour les êtres humains. Une partie de cet air empoisonné sera respiré, directement dans la rue et les voitures, ou indirectement, dans les appartements. Le phénomène est amplifié par l’usage intensif de la climatisation (voitures et appartement). Certes, personne ne tombera raid comme un moustique (les molécules toxiques étant dispersées dans l’atmosphère), mais il est évident que le procédé est triplement morbide car la respiration d’une seule molécule nuisible a des conséquences dans l’organisme, la dose respirée a des conséquences plus importantes sur certaines personnes (enfants, femmes enceintes, personnes âgés, personnes souffrant de maladies respiratoires, etc.) et les conséquences sont aggravées par la répétition de l’exposition.

. Tertio, les substances chimiques pulvérisées sont hautement toxiques pour l’environnement. Dans ce domaine, le principe de Lavoisier s’applique pleinement, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », et se retrouve dans la nature. Il ne faut pas sortir de Harvard pour savoir que toutes ces molécules morbides contamineront non seulement l’air, mais aussi les sols et les eaux, la mer, les fleuves et les nappes phréatiques. De ce fait, elles retourneront aux expéditeurs, sauf que là, hélas, elles ne feront pas de distinction entre les irresponsables donneurs d’ordre et les paisibles citoyens.


Ces actions sont non seulement inadaptées, mais elles sont en plus dangereuses. Les municipalités et les entreprises qui sont déterminées à lutter contre la prolifération incontrôlable des insectes nuisibles au Liban doivent :

1. Cesser immédiatement de rejeter des molécules hautement toxiques dans la nature. Croyant bien faire, elles contaminent l’air, les sols et les eaux du Liban. Et si les municipalités et les entreprises ne le font pas, le gouvernement et les ministères de l’Environnement et de la Santé doivent prendre le dossier en main et sanctionner les fautifs. C’est de la protection des êtres vivants dont il s’agit.

2. Protéger l’écosystème libanais et rétablir l’équilibre dans la nature. Il faut absolument comprendre que si les insectes nuisibles prolifèrent c’est parce qu’on tue leurs prédateurs naturels, directement en pulvérisant massivement les rues, les pelouses, les plages et les bâtiments par des insecticides, et indirectement, en détruisant l’habitat de leurs prédateurs. Ainsi, l’idée doit bien entrer dans les esprits : la meilleure façon de lutter contre les insectes nuisibles résident dans la protection de l’écosystème et sûrement pas dans la stupide pulvérisation de tout l’environnement avec des insecticides. Et s’il n’y a qu’une action à entreprendre dans ce domaine, c’est celle de sauvegarder les espaces verts au pays du Cèdre et de (re)planter de grands arbres, dans les forêts et les jardins privatifs, ainsi que sur les routes rurales et les trottoirs urbains.

3. Informer la population, les adultes-seniors comme les enfants-juniors, sur la notion de l’écosystème et l’importance de sa protection, au lieu de gaver les premiers avec des émissions abrutissantes et de bourrer la tête des seconds avec des connaissances tout aussi abrutissantes. « Un écosystème est un ensemble formé par une communauté d'êtres vivants en interrelation avec son environnement. Les composants de l'écosystème développent un dense réseau de dépendances, d'échanges d'énergie, d'information et de matière permettant le maintien et le développement de la vie. » Sublime de vérité, Wikipédia. Il ne faut pas se voiler la face, il y a une phobie incroyable des Libanais à l’égard des animaux et des insectes, due à l’ignorance, la désinformation et même la superstition. Cela doit être inversé.


Et dire que nous avons le choix, au Liban et dans les autres contrées du monde.

 • D’une part, de vivre en harmonie avec tous les êtres vivants de notre écosystème. Nous ne sommes qu’un élément parmi d’autres dans la nature. Notre intelligence ne nous donne pas plus de droit sur les autres animaux et insectes, surtout pas celui de tuer. Bien au contraire, cela nous donne plus de responsabilités pour gérer au mieux cette cohabitation et protéger tous les êtres vivant avec nous quand s'avère nécessaire.

Deux principes doivent prévaloir : évaluer l’impact sur l’environnement de toute action humaine aussi minime soit-elle et ne pas tuer qui que ce soit ou quoi que ce soit s’il n’y a pas un danger avéré, imminent et incontournable. Bon, une seule exception, les moustiques, et encore, on peut les éviter avec une simple moustiquaire. En tout cas, personnellement, je n’ai jamais tué une araignée de ma vie, un gobelet et un carton suffisent pour sortir les intruses indemnes des habitations et les laisser faire ce qu’elles savent très bien faire, tuer les insectes. Certes, il faut parfois agir contre une infestation de tel ou tel insecte, mais cette action doit être réfléchie, limité, ciblé et avec le dosage minimal car les insectes constituent un élément déterminant de l’écosystème.

 • D’autre part, de vivre comme des êtres égoïstes qui se croient au-dessus de tous les êtres vivant sur Terre. Il ne faut pas rêver, cette attitude conduira à la détérioration de notre écosystème. Certes, nous survivrons. Mais il faut voir dans quelles conditions et à quel prix. La prolifération des insectes nuisibles sera incontournable. Au Liban, c’est déjà le cas. Elle conduira à multiplier les actions inintelligentes comme celle qu’on voit sur la photo à Beyrouth. On se débarrassera peut-être des insectes un laps de temps. Mais d’autres les remplaceront. Les nouveaux seront plus coriaces et nécessiteront plus d’insecticides.

Et ainsi de suite, nous nous engagerons dans une lutte sans fin avec un prix exorbitant à payer, une explosion des cas de cancers à cause de la contamination de l’air, des sols et des eaux par des molécules hautement toxiques.

Certes, une action efficace ne peut qu’être collective. Mais à la base, il y a toujours une prise de conscience individuelle.