dimanche 14 février 2016

LEBANON WINS THE WORLD CUP : Best Documentary Short Film of the Santa Barbara International Film Festival (Art.338)


Tony ElKhoury et Allen Seif, réalisateur et auteur de la
musique de "Lebanon Wins The World Cup", Best
Documentary Short Film Award. Gerd Schneider, réalisateur
de "The Culpable", Audience Choice Award

Et nous repartons de plus belle ! Après avoir décroché le prix du « BEST DOCUMENTARY SHORT » du WARSAW FILM FESTIVAL, j’ai le plaisir de vous annoncer chers compatriotes et cinéphiles, au Liban et de par le monde, que le film « Lebanon Wins The World Cup », le documentaire libanais de Tony ElKhoury et d’Anthony Lappé, qui fut réalisé avec une contribution américaine, vient de remporter le « BEST DOCUMENTARY SHORT FILM AWARD » du SANTA BARBARA INTERNATIONAL FILM FESTIVAL.

Inutile de vous dire que c’est un grand jour pour tous ceux qui ont travaillé dure pour faire de ce court-métrage une œuvre artistique. Les producteurs, les réalisateurs, les caméramans, les monteurs, les compositeurs, et j’en passe et des meilleurs. J’étais honoré d’apporter ma modeste contribution à ce projet en tant que Story Consultant. Aujourd’hui, je suis fier d’en faire partie.


« LEBANON WINS THE WORLD CUP » raconte l’histoire de deux vétérans, Edouard, un combattant aguerri chrétien, et Hassan, un guérillero intello musulman, engagés dans des camps opposés durant la guerre civile libanaise. 

De droite à gauche :
Roger Durling (directeur exécutif du SBIFF),
Tony ElKhoury (réalisateur de LWTWC) et
Oak (auteur de la musique de LWTWC)

Les deux hommes se préparent la veille du Mondial de football de l’été 2014, à soutenir leur équipe favorite, le Brésil. Ce tournoi leur donne une occasion de se remémorer à la fois, des matchs inoubliables de 1982, alors que l’armée israélienne encerclait Beyrouth, et des batailles décisives de 1975, comme celle des Grands hôtels. C’est l’occasion pour eux de revenir aussi sur leurs engagements durant l’un des conflits les plus connus du 20e siècle. Reste à savoir si l’amour du foot et du Brésil peut les unir malgré tout ce qui a mal tourné ? A l’arrivée, « Lebanon Wins The World Cup » est un film sur la brutalité de la guerre libanaise, la passion des Libanais pour le football, la réconciliation islamo-chrétienne et le pouvoir de pardonner.

Et puisqu’on y est, ouvrons une parenthèse. Si les artistes n’aiment pas les polémiques, pour moi, les polémiques, ce sont mes dadas. De cette merveilleuse aventure cinématographique se dégagent deux leçons pour l'instant :

1. Hélas, le cinéma libanais n’aura pas la place qu’il mérite au Liban de sitôt. Les organismes étatiques qui pourraient l’aider à se développer et à se diffuser au pays du Cèdre et dans le monde, sont aux abonnés absents, sauf quand il s’agit de dépenser l’argent des contribuables pour venir pavoiser sur les tapis rouges de Cannes ! Vous me diriez qu’il n’y a rien d’étonnant pour notre contrée d’Orient, khoudouwoun 3ala 2art 7aké, pour vous vendre du vent, des palabres et des salamalecs, ma heik ? Le pire, ce sont les organismes privés, comme certains médias locaux (pas tous, Dieu merci !), et non des moindres, qui ont la prétention d’avoir une soi-disant « rubrique culturelle », parfois même et c’est un comble, une « page culturelle », mais qui se sont autorisés à zapper une projection privée à laquelle ils étaient invités, d'un film qui vient de gagner sa deuxième reconnaissance internationale. Allez, cool Raoul, relax Max, à l’aise Blaise ! Comme le résume si bien le titre d'un film de Steven Spielberg, « Catch me if you can ».

2. Il faut réunir beaucoup de paramètres pour réussir. Et encore, c’est comme pour l’alignement des planètes, le phénomène reste rare. En tout cas, quel que soit le domaine d’activité, on retrouve certains d’entre eux systématiquement. Pour rester dans l’univers du cinéma, je dirais qu’il y en a quelques-uns qui sont incontournables. Ce sont bien l’histoire à caractère universel et la touche typiquement libanaise, ainsi que la qualité du film et l’émotion qui s’en dégage, qui ont permis à « LEBANON WINS THE WORLD CUP » d’être récompensé par ce grand festival aux Etats-Unis, alors qu’il était en compétition avec des films américains dans le fief de Hollywood. Avis aux amateurs.

Puisse cette récompense être un encouragement au cinéma et aux artistes libanais. L’aventure continue. Alors, à votre santé !

Réf.