
1. Les éléments déclencheurs : des
hommes maghrébins qui s’approprient une plage et des femmes maghrébines qui se
baignent en mer habillées.
2. Le casus belli : la prise de
« photos » par un touriste belge, puis par un jeune corse, qui a
irrité la famille maghrébine. « Pas de
photos ici, dégage ou sinon je monte ! »
3. L’étincelle : un échange entre Mustapha,
Marocain, 33 ans, « On n'est pas des
singes ! », et Jerry, Corse, 18 ans, «
Ferme ta gueule ! »
4. Le basculement : il s’opère quand Mustapha
se sert d’un couteau contre Jerry (le jeune échappe au coup qui le visait, mais il
sera frappé et blessé au visage) et lorsqu’un des Maghrébins lance un harpon
contre le père de ce dernier (qui sera blessé au thorax).
5. L’huile sur le feu : une foule
corse qui veut en découdre avec la famille maghrébine, une amie de Jerry qui affirme
avoir entendu les Maghrébins dire « on
va engrosser vos femmes et vos filles », les « Allah wou akbar », des jets de pierre et des coups de
poing mutuels, des pneus de voitures de villageois corses crevés, un coup de
pied à la tête d’un des frères maghrébins alors qu’il est au sol, un coup de
poing à l’un des frères maghrébins blessé alors qu’il est sur une civière (donné
parce que celui-ci faisait des « signes
d’égorgement »!), des voitures de la famille maghrébine incendiées, Mustapha
qui tente de prendre le pistolet d’un gendarme, etc.

A défaut, d’un côté, Mustapha Benhaddou a
été condamné à la peine la plus lourde, deux ans de prison ferme, et ses deux
frères à six mois de prison avec sursis, et de l’autre côté, les deux Corses violents ont écopé respectivement de huit et de douze mois de prison avec sursis.
Voilà un fait divers somme toute banal, qui a pris des proportions inimaginables et qui aurait pu se terminer dans un grand drame insulaire et national, à cause de la stupidité d’une poignée d’hommes et de femmes. Justice a été rendue et rapidement. Deux éléments essentiels d’un Etat de droit. C'est la principale leçon de ce procès : personne n'est au-dessus de la loi en France, que l'on soit Maghrébin ou Corse. La justice française a pour la énième fois opposé une fin de non-recevoir à la « dérive communautaire » des esprits et de la société. On ne peut que s'en féliciter.
Voilà un fait divers somme toute banal, qui a pris des proportions inimaginables et qui aurait pu se terminer dans un grand drame insulaire et national, à cause de la stupidité d’une poignée d’hommes et de femmes. Justice a été rendue et rapidement. Deux éléments essentiels d’un Etat de droit. C'est la principale leçon de ce procès : personne n'est au-dessus de la loi en France, que l'on soit Maghrébin ou Corse. La justice française a pour la énième fois opposé une fin de non-recevoir à la « dérive communautaire » des esprits et de la société. On ne peut que s'en féliciter.